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Le malboeuf, une légende du Sentier des légendes
Le Malboeuf est une légende Limousine rapportée par Marcelle Delpastre dans son recueil : « Contes et dires populaires du Limousin ». Marcelle Delpastre était une poéte et conteuse en occitan et Francais, née à Chamberet en Corrèze. Du fait de sa longueur nous l’avons résumé et certains passages ont été volontairement omis, si vous souhaitez la découvrir en entier vous pouvez consulter, comme nous, les archives de la BFM (Bibliothèque) de Limoges.
Le malboeuf
Martial était un brave paysan, travailleur et sérieux. Il n’avait jamais voulu croire au malboeuf. Ce fut presque sa perte, voici comment il en fut puni.
C’est la nuit de Noël, tout le monde sait que pour avoir des bœufs bien dressés et vaillants, il faut les mener boire pendant la messe de minuit. Puis avant de les ramener à l’étable, surtout ne jamais oublier de les compter, parce que le diable, lui-même peut s’être glissé dans le troupeau, sous la forme du plus beau taureau.
Ce soir-là, Martial les ramena dans l’étable et contempla son troupeau. Il vit une magnifique bête et se sentit fier de son travail. Il s’en retourna à la maison sans les compter, car il soufflait un vent de neige du Diable. Tout contant de son travail, il parla à sa femme du prix qu’il allait pouvoir vendre son si beau bœuf. Sa femme le mit en garde : ne sois pas si orgueilleux, c’est surement le malboeuf. Martial lui répondit que Diable ou non, cette bête lui plait beaucoup. Le lendemain, au petit jour il se leva pour aller donner à manger à ses bêtes, mais les trouva allongées sur le sol, sans vie. Son cœur se remplit de chagrin et il se jura de ne plus jamais oublier de compter ses bœufs.
Ce que la légende nous apprend des moeurs Limousines :
Cette légende témoigne de l’importance du bétail à l’époque. Ces animaux étaient parfois la seul source de revus, il fallait donc en prendre grand soin et les compter tous les soirs.Nous pouvons aussi noter que cette légende s’apparente à une fable avec une morale qu’on pourrait résumer ci dessous : Aller au de la des apparences et ne pas croire que les choses les plus belles vous apporteront plus. Si par ego vous gardez ce magnifique taureau, car il est magnifique et donc forcément le votre, vous êtes sur de vous réveiller sans plus aucune bête le matin !
Pourquoi cette représentation artistique ? :
Nous avons choisi d’illustrer le diable, mal loup, mal chevreuil, etc.. Par un animal en acier galvanisé quand les autres sont en acier classique. Petit à petit avec le temps le diable se révèle car il ne rouille pas, sa couleur est aussi plus clair, gris clair. Le diable de chaque famille est le plus beau mais il ne faut pas le compter ou le croire il vous mènera sur de fausses pistes.
La double boucle de léonard de Vinci faite en canisse d’écorce de pin vous compliquera la tache pour les observer en même temps. Ici, l’observation et la mémoire sont primordiale pour ne pas confondre un mal loup, une mal loutre avec les autres bons animaux !
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